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La V.H.D (Maladie hémorragique virale)

 

La maladie virale hémorragique est une maladie provoquée par un virus de la famille des Calicivirus et du genre lagovirus (RHDV : Rabbit Haemorrhagic Disease Virus – VHD en français). Cette famille de virus est très répandue dans le monde animal. Certaines formes de gastro-entérites, chez l’homme, sont dues à des calicivirus.

Le virus de la VHD touche exclusivement l’espèce Oryctolagus cuniculus (c’est-à-dire tous les lapins européens : sauvages ou domestiques).


Les lièvres sont touchés par un autre virus du genre lagovirus, le EBHSV (European Brown Hare Syndrom Virus). Toutefois, il se pourrait que les lapins non européens (genre Sylvilagus) soient sensibles au virus de la VHD. Le lièvre pourrait être un porteur sain du virus (il transmet la maladie sans la déclarer et donc sans en mourir).

 

Les autres animaux (cochon d’inde, chat, chien, etc.) et l’homme ne risquent rien s’ils sont en contact avec ce virus. Ils peuvent toucher un lapin malade sans risque.

 

La contamination

 

Le virus est extrêmement contagieux et peut frapper toute l’année.

 

Il se transmet soit par contact direct entre lapins :

     - avec le lapin lui même ;

     - avec ses poils, ses déjections ou ses sécrétions nasales (dans une cage, une pièce, un jardin, etc.).

 

Soit par contact indirect :

     - avec les fourrages (foin, paille, etc.) ;

     - avec les aliments (eau, grains, fruits ou légumes) ;

     - avec du matériel (cage, râtelier, biberon, gamelle, jouet, etc.) ;

     - avec les insectes et petits rongeurs (qui peuvent être vecteurs du virus) ;

     - avec l’homme (qui peut transporter le virus sur ses habits, ses chaussures, ses mains, suite à un contact avec le virus lors d’une exposition, d’une caresse d’un lapin contaminé, d’une balade en nature, etc.) ;

     - avec les autres animaux (les carnivores peuvent être vecteurs du virus après avoir consommé une viande infectée).

 

Les symptôme (non visible)

 

La forme initiale du virus est foudroyante : la période d’incubation est courte et dure entre 2 et 5 jours).

La maladie est très contagieuse et tue entre 70 et 99 % des lapins contaminés.

Les sujets les plus sensibles sont les jeunes lapins de plus de 2 mois. Avant l’âge de 4 semaines, les lapereaux ne développent aucun signe clinique. Entre 4 et 10 semaines, les animaux commencent à devenir sensibles. À partir de 10 semaines les lapins peuvent déclarer la VHD et mourir.

La VHD n’a pas forcément de symptômes. Le plus souvent le lapin est retrouvé mort soudainement. Parfois on constate de la fièvre (41,5°C au lieu de 39°C), des troubles de la coordination voire une paralysie de l’arrière-train, une perte de l’appétit, de l’apathie (indifférence, peu de déplacement, abattement), des difficultés à respirer, des écoulements nasaux et oculaires, des tremblements ou du sang dans les excréments ou les yeux. Juste avant la mort l’animal s’asphyxie, il est pris de spasmes et parfois un peu de sang coule du nez.

 

La seconde forme du virus (la plus récente) est moins virulente et moins rapidement mortelle que la forme initiale. Elle est très contagieuse et se diffuse rapidement.
Toutefois, au sein d’un élevage, le nombre d’animaux touchés est moindre qu’avec le virus initial et des cas de guérison (apparente) ont été observés (sur les très jeunes lapins).

A la différence du premier variant, tous les âges sont susceptibles de déclarer la maladie, même les très jeunes lapereaux (dès 9 jours, et fréquemment dès 3 semaines).
La présence de symptômes est plus fréquente, notamment la présence de sang qui perle au nez, ainsi qu’une jaunisse précoce et très marquée.

 

Traitement est prévention 

 

Une fois l’animal contaminé, il n’existe pas de traitement pour le soigner.

Les vaccins mis au point contre la VHD protègent les lapins très rapidement. La pleine efficacité est obtenue habituellement en moins d’une semaine.
Ceci est toutefois insuffisant pour protéger un lapin infecté.
La seule façon efficace de protéger son lapin est donc de le vacciner et de faire les rappels selon le protocole du vaccin utilisé.

 

Il n’y a pas encore de vaccin pour le variant le plus récent, mais le vaccin qui protège contre la forme initiale protège, au moins en partie, contre le second variant.
Il semble que la durée d’immunité vaccinale, qui était jusque là de 1 an (ou 6 mois, selon le vaccin utilisé),

ait diminué à 3-4 mois.


Les vétérinaires se sont accordés sur un protocole vaccinal (avec les vaccins traditionnels qui protègent uniquement contre la VHD) qui prévoit deux injections à un mois d’intervalle en primo-vaccination et un rappel tous les six mois.

 

En 2012, un vaccin (Nobivac Myxo RHD) combiné (myxomatose et VHD), avec un rappel annuel, sort sur le marché. Son efficacité est atteinte au bout de 3 semaines. La vaccination est possible dès 5 semaines. Toutefois, il n’est pas précisé si ce vaccin protège contre les deux formes de VHD. Par ailleurs, des cas de décès et de forme atténuée de la maladie ont été déclarés avec ce vaccin.

 

Un certain nombre de règles d’hygiène peuvent également vous préserver de ce virus.

- Désinfectez vous les mains, les chaussures, les habits, etc. après contact avec un lapin inconnu (en exposition ou animalerie par exemple) ;

- Si vous avez déjà un lapin, respectez une mise en quarantaine de 10 jours pour tout nouveau lapin qui arrive chez vous ;

- Protégez votre lapin des insectes (pas de sortie les soirs d’été, moustiquaire sur la cage, etc.) ;

- Lavez (voire épluchez) vos fruits et légumes avant de lui donner ;

- Ne laissez pas votre lapin dans votre jardin si des lapins sauvages y viennent ;

- utilisez une litière et du foin propres, à l’abris des insectes et autres animaux.

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